Cette deuxième édition abordait nombre de sujets structurants dont l’accompagnement des associations "employeuses".
"La culture est vecteur d’innovations technologique, d’usage, sociale et entrepreneuriale" annonçait enpréambule du forum la ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay (1). Les approches évoluent aussi, remarquait d’autre part Béatrice de Fournoux (responsable développement institutionnel régional de l’Assurance Formation des Activités du Spectacle) : l’intermittence est à considérer dans sa dimension d’emploi et les professionnels avec leurs compétences et trajectoires. En outre, créativité et gestion ne s’opposent pas fatalement. Ainsi, l’accord de branche signé entre l’AFDAS, le ministère de l’Emploi et celui de la Culture et de la Communication a induit le dispositif "Appui conseil aux petites entreprises du spectacle vivant", à celles qui ont moins de 11 salariés et plus de 3 ans d’existence (2).
Une logique de soutien est à l’oeuvre dans le champ culturel et se développe auprès des structures d’utilité sociale, à travers le dispositif local d'accompagnement (DLA) (3). Accessible sur tout le territoire, il aide à renforcer projets et moyens.
Accompagner, renforcer ?
Le DLA est un dispositif public qui permet aux associations "employeuses" de faire un diagnostic puis de construire un plan de consolidation ou de développement de leurs structure et actions, avec création et pérennisation des emplois. Au cœur du dispositif, ceux-ci sont d’ailleurs souvent morcelés (1 équivalent temps plein pouvant être assuré par plusieurs salariés). Il s’agit d’intervenir à la demande des structures, à partir des questions et difficultés qu’elles ont identifiées, dans une démarche anticipatoire. C’est un processus de mobilisation qui engage leurs responsables, qui traverse les modes de fonctionnement : gouvernance et management, gestion des ressources humaines et fonction employeur ; modèle économique et partenariats territoriaux.
A noter: soutenir les dirigeants associatifs dans la professionnalisation de leurs gestion et activités permet d’assurer la qualité des emplois.
Quelles structures ?
Le DLA s’adresse aux structures associatives ou coopératives d’utilité sociale, créatrices d’emploi. Leur profil : de petite ou moyenne taille, avec un ancrage local. Les domaines concernés sont nombreux (contrairement à l’ACSV dédié au spectacle vivant) et en lien avec l’économie sociale et solidaire.
Repères: en France, l’emploi associatif représente un salarié privé sur dix, soit environ 8% de celui constaté dans l’ensemble de l’économie (4). L’ESS se définit par safinalité tournée vers la plus-value sociale ou environnementale, vers des activités économiques alternatives (non vers la recherche de gains financiers).
Dispositif local gratuit ?
Le DLA est un dispositif public créé en 2002 par l’État et la Caisse des Dépôts et Consignations, avec le soutien du Fonds Social Européen. Il est animé au niveau national par l’Avise. Des Centres de ressources thématiques - Culture, Environnement, Financement, Insertion par l'activité économique, Social, Sport (5) - complètent le réseau des 106 DLA départementaux et 24 DLA régionaux portés par des associations. La démarche peut être individuelle et collective, durer de 6 à 24 mois et est entièrement financée (sans forfait préétabli). Elle compte 4 étapes : temps d’échanges, diagnostic partagé, conseils, suivi. L’équipe de coordination intervient en amont des consultants (professionnels référencés).
Bilan: après 10 ans d’existence, 42 000 structures employeuses ont été accompagnées à travers le DLA, représentant 530 000 emplois consolidés.
Séance du 24 mai fructueuse ?
La présentation du DLA francilien et sa mise en contexte par Aurélie Foltz (responsable de l'accompagnement des entreprises et du DLA en région Ile de France au sein de L’Atelier, 6) ont été enrichies par son expérience de terrain. Encouragées par Isabelle Lévy (bureau de l'emploi du spectacle vivant, ministère de la Culture et de la Communication), les précisions apportées par le débat avec la salle et les consultants présents, Catherine Nasser (La croisée des chemins) et Stéphane Gil (Profilculture conseil), ont été appréciées.
Chiffres franciliens: depuis 3 ans, 568 structures de l’ESS ont bénéficié du dispositif et environ 20 000 emplois sont concernés chaque année.
Conseils à retenir ?
Les responsables associatifs auront eu des recommandations utiles :
Notes :